Une transaction immobilière est un acte souvent décisif et irréparable en cas d’erreur. Lors d’une recherche pour une location ou un achat immobilier, une première visite - l'état des lieux - s'impose pour s'assurer d'avoir vraiment trouvé le logement idéal. Mais avant de signer les actes définitifs, comme l’acte de vente, une deuxième visite, plus approfondie et stratégique est essentielle : la contre-visite.
L'intérêt de la contre-visite
La première visite est une étape fondamentale qui précède l’achat ou la location d'un bien immobilier. Cette descente sur le terrain est cruciale pour confirmer les détails qui vous ont séduit dans une annonce immobilière. C’est l’occasion parfaite pour se familiariser avec les lieux, prendre en compte les équipements, l’état du bâti, la sécurité, et découvrir le voisinage de votre future maison.
Suite à cette première visite, une contre-visite est capitale pour réaliser un diagnostic plus exhaustif du logement. Cette deuxième visite s'intéressera plus profondément aux éléments comme les dépenses prévues pour d’éventuelles réparations, les montants exacts des charges liées à l’achat ou la location (électricité, eau, internet, etc.), et l'opportunité de solliciter les avis d’un tiers, comme un expert immobilier.
Pour les biens en copropriété, ne négligez pas l’examen de l’état des parties communes (l'ascenseur, les couloirs, la cage d’escalier, le hall d’entrée…). Il est aussi important de vérifier la sécurisation du bâtiment et de s'informer sur les documents administratifs relatifs à la gestion et à l’entretien de l’immeuble.
Préparation de la contre-visite
Une contre-visite requiert une préparation en amont. Vous devez avoir à disposition des outils comme :
- Un mètre laser pour obtenir une mesure exacte des différentes pièces de votre futur logement.
- Un mètre ordinaire pour mesurer les zones inaccessibles au mètre laser.
- Un bloc-notes pour consigner vos observations réalisées sur place et/ou un appareil photo pour capturer des détails importants.
- Une lampe torche pour bien voir dans les endroits mal éclairés du logement (placards, cave, sous-sol, etc.)
Déroulement d'une contre-visite
La contre-visite doit vous permettre d’inspecter en profondeur l’environnement du bien ainsi que le bien lui-même. Il s’agit d’observer, de questionner (un tiers, le voisinage), et de consulter (les administrations) pour obtenir des informations précises sur :
- L’ensoleillement du bien.
- Les atouts et faiblesses du quartier.
- La proximité des commodités.
- La présence ou non d’un parking (et d'une place privée)
- Les éventuels projets en cours ou prévus par le plan local d’urbanisme.
- L’état des parties communes (en cas de copropriété)
- L’état des chauffages et de la climatisation
- L’acoustique du logement (bruit intérieur et extérieur)
- L’accès et la sécurité du logement (gardiennage, interphone, digicode)
- Le dossier de diagnostics techniques et énergétiques du logement.
- L’état de la façade principale et des façades annexes.
Dans quel cas recourir au service d’un professionnel pour une contre-visite
Cette liste de points à vérifier lors d’une contre-visite n’est pas exhaustive. Des éléments cruciaux peuvent vous échapper. Pour éviter de passer à côté de détails essentiels liés à la location ou l'achat de votre futur logement, vous pouvez faire appel à un expert immobilier. L’idéal est de se faire accompagner par un professionnel du bâtiment comme un ingénieur, un maître d’œuvre, un architecte ou encore un artisan capable de faire une évaluation technique complète de votre future maison. C'est toujours préférable d'avoir un avis objectif avant de signer un contrat définitif.
En fin de compte, la contre-visite est une étape cruciale qui ne doit pas être négligée. Elle vous offre une dernière chance de découvrir les éventuels problèmes avant de s'engager définitivement. Préparez-vous bien, n'hésitez pas à poser toutes vos questions et à solliciter l'expertise d'un professionnel si nécessaire. Vous pourrez ainsi avancer sereinement vers la finalisation de votre projet immobilier.
